“Un philosophe aujourd’hui oublié, Herbert Marcuse, nous mettait en garde : nous ne pourrions bientôt plus critiquer efficacement le capitalisme, parce que nous n’aurions bientôt plus de mots pour le désigner négativement. 30 ans plus tard, le capitalisme s’appelle développement, la domination s’appelle partenariat, l’exploitation s’appelle gestion des ressources humaines et l’aliénation s’appelle projet. Des mots qui ne permettent plus de penser la réalité mais simplement de nous y adapter en l’approuvant à l’infini. Des « concepts opérationnels » qui nous font désirer le nouvel esprit du capitalisme même quand nous pensons naïvement le combattre… Georges Orwell ne s’était pas trompé de date ; nous avons failli avoir en 1984 un « ministère de l’’intelligence ». Assignés à la positivité, désormais, comme le prévoyait Guy Debord : « Tout ce qui est bon apparaît, tout ce qui apparaît est bon. “
Pour le coup c’est vraiment bon et là c’est drôle, lorsque les clowns se mettent à jouer avec les cartes Novlangue (Les nouvelles cartes Magic ?) des illusionnistes qui nous gouvernent: baratineurs-politiques de toutes les foires électorales, décideurs, profiteurs, administrateurs de l’écran de fumée, chargés de la mission de maintenir coûte que coûte et moyennant honneurs et finance, l’illusion de la paix sociale : Un extrait de l’excellent spectacle de Franck Lepage.